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Lettres
d'atelier : |
1°
partie |
2°
partie |
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Carte
des ateliers |
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Histoire
des ateliers monétaires de l'empire Romain : |
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La
république |
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D'auguste
à Claude |
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Néron |
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Fin
du 1° siècle |
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2°
siècle |
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3°
siècle (jusqu'à Valérien) |
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Gallien
et les Impostures |
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Fin
des 30 tyrans |
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d'Aurélien
à Dioclétien |
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Les Ateliers et marques
d’Ateliers dans la deuxième moitié de l’empire romain :
Les monnaies impériales romaines commencèrent à porter des lettres d’atelier
à partir du milieu du troisième siècle, mais elles n’étaient pas généralisées
au début, et les marques elles même sont rarement explicites.
Les marques étaient placées sur les monnaies afin qu’il soit possible de
contrôler l’activité de l’atelier et de ses ouvriers, de manière à ce qu’une
monnaie d’un poids ou d’un alois plus faible que la norme puisse livrer
son origine, et que les coupables d’une telle infraction puissent être punis.
Avec l’arrivée de la réforme du système monétaire de Dioclétien, les monnaies
ne portant pas de marques d’ateliers sont exceptionnelles, et le système
de marques est relativement simple et facile à comprendre. La lettre d’atelier
est placées au revers de la monnaie, à l’exergue, et est normalement composé
de trois parties :
une ou plusieurs lettres indiquant « Pecunia » (P), « Sacra Moneta » (SM)
ou simplement « Moneta » (M), ensuite une lettre indiquant l’atelier d’origine,
comme LON pour Londonium (Londre), et une troisième lettre indiquant l’officine
de l’atelier qui frappa cette monnaie particulière.
Ainsi, une monnaie d’Alexandrie pourra porter la mention SMALB, indiquant
qu’elle à été frappée dans la seconde officine de l’Atelier d’Alexandrie.
A l’Ouest, les lettres d’officines
sont en latin (P. S. T. et Q. pour Prima, Secunda, Tertia et Quatra) à l’Est
l’alphabet grecque prévalut, et les lettres d’officine comparables étaient
A, B, Get D.
Certains ateliers de l’est avaient de nombreuses officines, Antioche en
avait par exemple 15 (IE) sous Constance II, et Constantinople 11(IA).
Certains ateliers omettaient parfois la lettre préfixe, un exemple avec
Trieste, dont la marque la plus commune était TRP ou TRS. Quand PTR ou STR
apparaissent, c’est un remplacement des lettres préfixes par celle d’officine.
Parfois la lettre d’officine est placée dans le champs plutôt qu’a l’exergue.
Un petit atelier comme Londres pouvait omettre la lettre d’officine : nombre
d’émission de Londres de la période Constantinienne sont mrquées PLN ou
PLON.
Sous Valentinien I et Valens, les lettres PS et OB font leur première apparitions. Elles sont probablement les abréviation de Pusulatum (Argent Pure) et Obryziacum (Or Pure), et elles suivent la lettre d’atelier (ex : TRPS, TROB).
En addition à la lettre d’atelier ou à l’officine, des symboles, comme des couronnes de lauriers, des croissants, ou une palme, se rencontrent parfois à l’exergue, ou dans le champ d’une monnaie. Ils précisent l’émission à laquelle la monnaie appartient.
Ateliers sous la République : |
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Le système monétaire romain
dont Octave hérita à son accession au pouvoir suprême en 30 Av.J.C était
très confus, résultat de plusieurs décades de guerre civile, et de la
disparition du sénat en temps qu’autorité suprême du monde romain. Du temps de la république, les émissions de monnaies étaient entièrement ente les main du sénat, qui annonçait aux triumvirs les quantités monnayées. Rome elle-même était évidemment l’atelier principal, mais fréquemment il y eut d’autres établissements au travail, pas toujours en Italie, mais systématiquement sous le contrôle du sénat. Cependant, un demi siècle avant Auguste, une nouvelle autorité émettrice apparue, l’imperator, commandant militaire sur le terrain. Bien qu’au début, ces généraux demandaient au sénat la permission de battre monnaie pour le paiement des troupes. Ils se dispensèrent rapidement de cette formalité, et des monnayages militaires furent rapidement émis dans de nombreuses partie du monde romain très indépendamment d’aucune autorité sénatoriale. Finalement, le sénat dut s’envoler pour le Grèce au moment de la guerre entre J. César et Pompey. L’atelier de Rome fut entièrement laissé entre les mains de César. Suite à l’assassinat du grand dictateur en 44 A v. J.C., le sénat put pendant quelques années émettre la monnaie légale à l’atelier de Rome. Mais en 37 Av. J.C., l’atelier du Capitole fut fermé, et les triumvirs (Antoine, Octave et Lépide), maîtres de l’empire romain continuèrent à émettre leurs monnaies depuis plusieurs centres provinciaux. |
Portrait d'Auguste avec une couronne de blé |
D'Auguste
à Claude : |
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Une fois qu’Auguste eut fermement établi sa constitution, il s‘intéressa à la réorg- anisation du monnayage, et en 23 Av J.C., l’atelier de Rome fut réouvert afin d’émettre des monnaies de cuivre et de bronze. Quelques années plus tard, le monnayage de métaux précieux recommença également, mais c’était une mesure temporaire, Auguste avait d’autres plans en particulier la création d’un nouvel établissement responsable de la frappe et de l’émission de l’or et de l’argent. La ville ainsi honorée fut Lugdunum (Lyon) la capitale des Gaules, et l’atelier fut ouvert aux environs de 15 Av. J.C. Il devint rapidement le seul à frapper les métaux précieux, succédant dans cette tache, aux ateliers d’Espagne, de l’Est comme de Rome. | ![]() As de Tibère au revers de Lyon |
Lugdunum resta le seul atelier pour les aureus, deniers et quinaires, jusqu'à ce que Caligula établisse Rome comme le principale centre de monnayage pour toutes les coupures ( environ vers l’an 38). L’atelier gaulois émit également des bronzes & cuivres
sous Auguste et Tibère, avec le fameux revers « à l’autel de Lyon
», mais cette série fut interrompue aux environs de l’an 20. Sous
Claude, Rome redevint le centre responsable de la frappe de toutes
les coupures, bien que Lyon ai du émettre de petites quantité d’or
et d’argent au début de son règne. |
Néron |
Vitellius |
Le règne de Néron produisit un grand développement
(la réouverture de l’atelier de Lyon par exemple, pour la frappe de
monnaies de bronze et de cuivre, du sesterce au quadran. On distingue
d’ ailleurs ces monnaies de Lyon par la présence d’un globule sous le
buste de l’empereur). Rome continua à émettre toutes les coupures, et des drachmes et didrachmes étaient frappés à Caesarea. La guerre civile de 68 / 69 fut l’occasion d’ouvrir plusieurs nouveaux ateliers monétaires dans la mesure ou les divers prétendant au pouvoir suprême avaient de gros besoins de monnaies afin de s’assurer la loyauté de leurs troupes. Rome, Tarraco, Narbo, Vienne, Lyon, Poetovio, Byzantium, Philippi, Antioche, Tyr, Alexandrie et Carthage furent toutes créditées du statut d’atelier monétaire impériaux durant cette période, et bien que certaines de ces attributions soient purement conjoncturelles, l’effet dramatique qu’eut cette guerre civile sur le système monétaire est indiscutablement évident. |
Fin du 1°
siècle |
Une fois que Vespasien émergea comme le vainqueur de
cette série compliquée de conflits internes au sein de l’empire, beaucoup
de ces ateliers d’urgence furent fermés, et le premier des Flaviens
émit la majeur partie de son monnayage à Rome. Lugdunum continua sporadiquement la frappe durant son règne, et des aureii et deniers furent produit pendant plusieurs années à Ephèse. Commagène produisit une série d’as (Dupondius, as et semis, tous en Orichalques) durant tout son règne. La première fois que cet atelier avait été actif fut sous Tibère, lors de l’émission de dupondius, vers l’an 20. Pour le monnayage de Titus et Domitien, Rome eut le monopole de la frappe de monnaie, à l’exeption de Lyon d’une part, qui continuait à émettre des bronzes en petites quantité, mais qui fermât au début du règne de Domitien, et d’autre part des Cistophores qui furent produits dans un atelier asiatique, probablement Ephèse |
II°
siècle |
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Denier de Septime Sévère |
Durant la plupart du second siècle, l’atelier de Rome
exerça un monopole virtuel dans la production des monnaies romaines
régulière. Des cistophores étaient encore frappés dans plusieurs ateliers
d’Asie Mineur jusqu’au règne d’Hadrien, mais à part cela, aucun atelier
ne semble avoir été actif jusqu'à l’ère de la guerre civile entre Septime
Sévère et Pescennius Niger (193 – 194). Antioche, la capitale de Syrie, et troisième ville de l’empire, produisit un monnayage d’or et d’argent pour Niger, mais à la suite de la victoire de Sévère sur son ennemi de l’Est, Antioche fut punie pour avoir soutenue la mauvaise cause, et l’atelier monétaire fut transféré à Laodicée ad Mare. D’autres ateliers, comme Emèse et Alexandrie émirent probablement de la monnaie pour Septime Sévère durant cette période troublée, mais Laodicée fut le seul à maintenir sa production durant son règne (l’atelier ferma finalement en 203). |
Rome, pendant ce temps continuait à produire toutes les coupures, et si le grand atelier impérial de Lyon repris provisoirement de l’activité en 195-196, en émettant de l’or et de l’argent et peut être quelques as, pour Clodius Albinus, un autre rival de Sévère, il est inutile de dire qu’une fois Albinus défait et mort, l’établissement fut rapidement fermé. Une dernière émission de Cistophore eut lieu durant le règne de Sévère, peut être de l’atelier de Caesarea. |
III° siècle, jusqu'à Valérien |
Julia Soaemias, mère d'Helagabale, |
Durant le règne unique de Caracalla, Rome fut une fois
encore l’unique atelier à fonctionner, ce qui semble également
vrais pour le monnayage de Macrin, l’empereur suivant, bien que beaucoup
de ces monnaies soient attribuée à l’atelier d’Antioche. Sous Elagabal, et au début du règne de Sévère Alexandre, il y eut certainement une frappe de monnaie située dans l’Est, probablement à Antioche, bien qu’il y eut peut être également d’autres ateliers au travail. Après cela, et jusqu’au règne de Gordien III, Rome une fois encore fut seule à émettre de la monnaie, mais c’était la dernière fois que l’atelier de la capitale impérial allait jouir de ce monopole. En plus de faire frapper toutes les coupures à Rome, Gordien fit également fabriquer des antoniniens à partir d’un ou deux autres ateliers : Antioche fut sans double l’un d’eux, et l’autre atelier serait peut être Viminacium. Les antoniniens d’Antioche se perpétrèrent sous Philippe, Trajan Dèce, et Trébonien Galle, Trajan Dèce inaugurant un nouvel atelier à Mediolanum (Milan). Emile (252-253) émit toutes ses monnaies à Rome, sauf pour une petite partie d’antoniniens émit dans un atelier non identifié des Balkans. Sous Valérien, il y eut des changements significatifs pour l’avenir de la décentralisation de la frappe dans le système monétaire romain. Lyon fut officiellement réouvert après 170 ans d’inactivité, et Viminacium semble avoir fonctionné durant les premières années de son règne. |
Gallien
et les trente tyrans |
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La décision la plus importante étant d’autoriser
tous les ateliers à frapper de l’or, ce précédent fut suivit à divers
degrés par les différents successeurs de Valérien. C’était inconditionnellement la première fois depuis bien longtemps que d’autres ateliers que Rome produisaient de la monnaie d’or, mais à cette période ces émissions deviennent un dispositif régulier du monnayage romain, et servit à souligner l’importante diminution de la capitale en temps que centre de monnayage de l’empire. D’autres ateliers frappèrent pour Valérien et Gallien, en plus des deux mentionnés ci-dessus, il s’agit de Rome, Milan et Antioche. Durant la période troublée du règne de Gallien, l’infortuné empereur eut à réviser l’organisation des ateliers monétaires de son père en raison d’une considérable perte de territoire tant dans la partie orientale qu’occidentale de l’empire. A l’ouest, la rébellion de Postume en Gaule, signifiant que l’atelier nouvellement réouvert de Lyon fut perdu pour le gouvernement central, à sa place, Gallien ouvrit un nouvel atelier à Siscia (Sisak, en ex-Yougoslavie). Dans l’Est, la capture de Valérien par Shapour de Perse en 260 inaugura une période de 12 ans pendant lesquels Rome exerça très peu d’autorité sur les provinces Orientales, le pouvoir réel étant entre les mains d’Odenath et Zénobie de Palmyre. Durant cette période, il semble que Gallien ouvrit un atelier à Cizicus, pour remplacer la perte d’Antioche. |
![]() Diane Chasseresse |
Fin
des trente tyrans |
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Aurélien, le grand restaurateur de l’empire, fit battre monnaies dans pas moins de onze ateliers : Vienne ( ?) et Lyon (la Gaule ayant rejoint l’empire de nouveau en 273), Rome, Milan, Ticinum (une création d’Aurélien, en succession de Milan pour le Nord de l’Italie), Siscia, Serdica (également ouvert par Aurélien), Sizicus, Antioche (l’empire de Palmyre ayant disparut en 272), Tripolis, en Phénicie, une autre création d’Aurélien, et un autre atelier, qui émit des antoniniens seulement, à la localisation incertaine. L’or était monnayé dans sept de ces ateliers. |
Antoninien d'Aurélien |
L’empire gaulois avait poursuivit sa propre
politique depuis 259, et au début monnayait surtout des monnaies de
nécessités. Aux environs de 265, cependant, Postume transféra cet atelier
à Cologne, et ses successeurs Marius et Victorin utilisèrent également
cet établissement. Il y a cependant quelques monnaies rares de ces deux
derniers règnes qui furent de toute évidence frappé dans un tout autre
atelier, mais celui-ci reste inconnu. Le rebel Laelien émit son petit
monnayage d’un atelier autre que les ateliers réguliers de l’empire
gaulois, peut être Moguntiacum. Et Victorin lors de son règne établit un nouvel atelier, peut être à Vienne, mais sans aucun doute, dans le sud de la Gaule, d’où est émise une large proportion de ce monnayage. Cet atelier fut le seul utilisé par son successeurs Trétricus, et fut ensuite réutilisé par Aurélien après qu’il eut repris la Gaule en 273. |
La
restauration d'Aurélien jusqu'à Dioclétien |
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Après avoir autorisé cet atelier à produire quelques séries de monnaies à son nom, Aurélien ferma cet atelier, et réouvrit Lyon comme seul centre monétaire pour toute la Gaule. Les dernières deux décades de la période couverte par ce survol (de tacite à la réforme de Dioclétien) virent quelques changements dans le système monétaire établis par Aurélien. Un second atelier monétaire, probablement Arelate (Arles) fonctionna pendant une courte période durant le règne de Tacite, deux nouveaux atelier furent ouvert par Dioclétien, Trèves, et Héraclea, les deux peu de temps avant la réforme. L’empire indépendant de Bretagne de Carausius et Allectus (287-296), apporta trois nouveaux ateliers, Londres, Colchester (ou Britterne) et Rouen. Seul l’un d’entre eux, Londres survécut à la restauration de l’autorité romaine, et trouva sa place dans le nouveau système réformé de Dioclétien. |
![]() antoninien de Probus |